La viande chevaline : une histoire millénaire
La viande chevaline : une histoire ancienne Avant de devenir la plus noble conquête de l'homme, le cheval fût une de ses plus sûres nourritures. Depuis les temps les plus reculés de la Préhistoire, l'homme se nourrit de viandes d'équidés. Qui plus est, le sacrifice du cheval et la consommation de sa chair accompagnaient les rites de bon nombre de religions dites païennes. Pendant les longs millénaires qui précédèrent sa domestication, l'homme trouva dans le cheval un gibier plutôt abondant, délicieux car herbivore, et surtout facile à capturer. La première forme d'intérêt des hommes pour la race équine fut donc bel et bien l'abondance de ses troupeaux et la qualité gustative de sa viande.
Le tabou hippophagique : un interdit au long cours
L'interdiction de l'hippophagie en Europe s'explique principalement par la lutte de l'église catholique contre la pratique des rites païens, entre les 4e et 8e siècles. Elle n'existait pas auparavant, pendant les premiers siècles du christianisme, et elle perdura pratiquement jusqu’au 19e siècle qui marque assurément le tournant historique décisif dans l'encouragement puis l'acceptation définitive de la consommation de viande chevaline, particulièrement sous l’influence de Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, professeur au Muséum national d'histoire naturelle puis de Emile Decroix, médecin militaire. C’est en 1866 que Napoléon III autorise enfin la vente libre de la viande de cheval. La première boutique ouvre à Nancy en 1866. Un an plus tard, on consomme à Paris 2 152 chevaux, puis on atteint le chiffre de 12 000 chevaux par an après le siège de Paris en 1870-1871.

Naissance de la Fédération
Dès 1890, les professionnels décidèrent de se regrouper afin de défendre leurs intérêts communs : c’est ainsi que fut créée la première Chambre Syndicale de la Boucherie Hippophagique. D’autres Chambres virent le jour rapidement puis, le 27 Décembre 1905, ces différentes Chambres Syndicales Hippophagiques se regroupent autour d’une Fédération Nationale unique qui deviendra la FBHF.